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L'évolution du secteur des applications mobiles

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 55 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 02/12/2014
    • de DEFRANG-FIRKET Virginie
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Une étude de GigaOM, un blog américain spécialisé dans l'actualité high-tech, pointe le haut potentiel économique de l’évolution des TIC. Selon cette étude, le nombre de développeurs d'applications fonctionnant sur les téléphones mobiles et les réseaux sociaux, au sein de l’Union européenne, passera de 1 million en 2013 à 2 700 000 en 2018. 39 % des développeurs seront des petits développeurs indépendants. Toujours selon l’étude, si nous ajoutons les emplois indirects, en 2018 4,8 millions d’emplois pourraient potentiellement être créés en Europe.

    Comment Monsieur le Ministre positionne-t-il la Wallonie afin que celle-ci bénéficie de l’expansion de ce marché et ne regarde pas le train passer ?

    Quels outils le Gouvernement a-t-il prévu de fournir aux développeurs d’applications pour permettre aux Wallons d’être compétitifs ?

    En Wallonie, la couverture haut débit est-elle suffisante pour permettre aux développeurs de s’implanter n’importe où, en ce compris en région rurale, et pour offrir aux utilisateurs un accès optimal à ces applications ?

    Des programmes d'éducation et de formation aux compétences de développement de(s) réseaux mobiles et sociaux, sont-ils envisagés ?
  • Réponse du 09/12/2014
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Depuis quelques années, le numérique n’est plus uniquement statique et évolue de plus en plus vers un environnement mobile. Cette évolution qui s’intensifie au fil des ans nous permet d’être en interaction permanente dans notre vie quotidienne. Le mobile est donc un secteur à haut potentiel dont il faut capter les bénéfices.

    C’est pourquoi, au même titre que l’aménagement numérique du territoire, le mobile fait partie des axes stratégiques du masterplan TIC mis en place en 2011 et déclinés à travers différentes initiatives concrètes.

    Depuis 2006 déjà, l'AWT, devenue aujourd’hui l’Agence du Numérique, et l'opérateur Proximus ont lancé un forum d'échanges et d'opportunités d'affaires consacré à la mobilité professionnelle, spécifiquement orienté vers les acteurs professionnels du secteur ICT qui souhaitent participer au développement d'applications et à l'offre de contenus dans le domaine de la mobilité. La plateforme ICT pour la Wallonie mise en place par l’Agence du Numérique enregistre à ce jour plus de 738 personnes actives au sein de ce forum baptisé #mforum.

    Toutes les thématiques concernant les principales évolutions technologiques et d’usage font l’objet de présentations de la part d’orateurs belges et internationaux actifs dans le secteur du mobile. Les différents thèmes abordés sont notamment la connectivité 3G et 4G, l’Internet des Objets, les systèmes sans contact, les paiements mobiles, la banque mobile, le commerce mobile, le référencement, Bring Your Own Device (BYOD), la géolocalisation, les agents intelligents, etc.

    En ce qui concerne la connexion mobile à large bande, sa présence dans les entreprises belges a fortement progressé en douze mois, passant de 35,5 % en 2012 à 56,9 % en 2013. En janvier 2014, la Belgique enregistrait 45,7 abonnements « internet mobile à haut débit » pour 100 habitants, contre 32,6 en janvier 2013, soit une croissance de 40 % sur une période de douze mois. La hausse de 13,6 abonnements par 100 habitants montre que l’utilisation de l’internet mobile progresse de manière appréciable en Belgique.

    Au niveau européen, le score de notre pays (45,7) se situe encore nettement en dessous de la moyenne européenne (62,4). La Belgique a progressé dans le classement, mais elle reste encore cantonnée dans le bas de la liste des pays de l’Union européenne. C’est aujourd’hui l’offre mobile qui fait le plus défaut en Belgique et celle-ci doit donc être stimulée.

    En ce qui concerne la formation dans ce domaine, outre les cours spécifiques qui existent principalement au niveau de l’enseignement supérieur, de nombreux centres de compétences dispensent des formations spécifiques dans cette voie.

    Ainsi, Technofutur TIC, Technocité, Technifutur et Technobel proposent des programmes de formation et des stages en entreprise dont certains sont qualifiants pour les développeurs d’applications mobiles et les matières qui y sont liées.

    C’est un vecteur considérable de valeur ajoutée pour la Wallonie. En effet, si le développement de l’emploi dans le secteur TIC a progressé de 7 % au cours de ces dernières années, il convient de rester attentif à la création nette d’entreprises dans ce secteur, qui stagne.

    Le secteur TIC wallon reste trop petit par rapport au reste de la Belgique : 19,30 % des entreprises, mais seulement 10 % du chiffre d’affaires.

    C’est pourquoi la réalisation d’un plan de transition numérique de la Wallonie, qui vise à « booster » l’économie numérique wallonne, à la fois en développant une industrie numérique productrice de biens et services numériques, ainsi qu’en favorisant l'intégration des TIC au service de la croissance et de la compétitivité des entreprises, est important. Plusieurs mesures rencontrant cet objectif seront par ailleurs intégrées dans le nouveau plan Marshall 4.0.