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L'avenir de Caterpillar Belgique

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 56 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 02/12/2014
    • de CORNET Véronique
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    La restructuration de l’entreprise Caterpillar a fait parler beaucoup d’elle ces derniers mois. Le plan de restructuration avait pour but de permettre à la filiale belge de rester compétitive sur un marché toujours plus concurrencé par les pays émergents.

    Tout le monde a encore en tête les licenciements massifs de ce début d’année…Cependant, Caterpillar a continué d’investir sur son site belge dans de nouvelles lignes de montage et d’assemblage et semble toujours croire aux potentialités de sa filiale en Belgique.

    Monsieur le Ministre a-t-il rencontré depuis lors la direction de Caterpillar ? Bénéficie-t-il de contacts réguliers avec cette dernière ? L’année 2015 pourrait être cruciale pour le site belge…Le Gouvernement wallon a souhaité réintroduire une taxe sur l’outillage, ce qui ne sera pas favorable pour nos entreprises telles que Caterpillar…Quels sont les mécanismes wallons mis en place afin d’aider ces entreprises porteuses d’emploi ? Quelles sont les autres pistes en leur faveur que Monsieur le Ministre compte mettre en place ?
  • Réponse du 04/02/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    C’est le 28 février 2013 que la direction de Caterpillar annonçait son intention de mise en œuvre d’un nouveau plan de positionnement stratégique de l’usine de Gosselies dans le Groupe, avec pour conséquence, un plan de restructuration qui prévoyait la réduction de près de 50 % de l’activité et de 40 % de l’emploi (1 400 sur 4 000) sur le site de Gosselies.

    Ce n’est que fin 2013 qu’un accord a été trouvé avec l’ensemble des travailleurs portant sur :

    Le licenciement de 300 employés et cadres
    La diminution de quelque 1 000 postes ouvriers, dont 800 prépensions, et pour le solde, départs volontaires et licenciements secs d’une centaine de travailleurs.

    L’année 2014 a été marquée par la mise en œuvre du plan, avec en parallèle, la poursuite du plan de modernisation de l’usine, d’un montant de 150 millions.
    La direction de Caterpillar a donc respecté ses engagements en matière d’investissements.

    En réalisant son plan, Caterpillar Gosselies s’est mise dans les conditions les plus favorables pour restaurer sa compétitivité sur le marché européen des engins de chantier.

    Le niveau global d’activité est cependant resté limité en 2014, du fait de la situation économique morose qui s’est marquée par un faible niveau d’investissement, donc de gros marchés d’infrastructures, et par conséquent peu d’achats d’engins de chantier lourds.

    Par ailleurs, l’Europe n’a pas encore entériné la règlementation relative à l’émission maximale de CO2 dont l’impact aurait été favorable à l’activité du site de Gosselies.

    En décidant de réorienter la production de Gosselies vers les TierIV, la direction de Caterpillar a fait le pari de la reprise d’activité économique en Europe. Dans ce cadre, les engagements pris ont été respectés, mais il est encore trop tôt pour dire si la stratégie décidée et mise en œuvre assurera la pérennité du site de Gosselies à terme.