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L'état des ponts en Wallonie

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 149 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 09/12/2014
    • de CORNET Véronique
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Une conduite d'eau s'est détachée il y a peu d’un pont routier sur l'E411. Un service de surveillance des ouvrages d'art du SPW existe. Ce service surveille chaque ouvrage tous les trois ans. Ceux-ci sont alors répertoriés en catégories à problèmes (de A à F). Des mesures peuvent ensuite être prises pour y réduire le tonnage ou la vitesse de passage.

    La Région dispose donc d'un cadastre de ses ponts qui permet de les gérer. Cependant, les moyens semblent manquer. Quel est le budget alloué à la réfection des ponts et quelle est l’évolution sur ces cinq dernières années ?

    Le parc des ponts wallons est assez vieillissant. L’âge de nos ponts tourne aux alentours de 40 - 50 ans. Cela demande de l’entretien. Les difficultés budgétaires wallonnes empêcheraient de faire du préventif. Est-ce le cas selon Monsieur le Ministre ?

    Seuls les travaux les plus urgents seraient réalisés … Est-ce bien cela ? Quels sont les ouvrages qui vont devoir subir de grosses réfections dans les mois à venir ?
  • Réponse du 02/01/2015
    • de PREVOT Maxime

    Pour resituer le contexte, il est utile de savoir qu’actuellement, sur les réseaux structurant et non structurant de la Wallonie, plus de 3 900 ouvrages d’art, principalement des ponts et des tunnels, sont recensés.

    Comme souligné par l'honorable membre, je dispose effectivement d’un service de surveillance d’ouvrages d’art qui inspecte et répertorie nos ponts régionaux en Wallonie.

    Quant aux différentes catégories attribuées aux ponts, la première catégorie, la catégorie A, est la plus sévère et demande des réparations rapides. Mais, dans l’attente d’une réfection de la structure, des mesures préventives sont prises. Une réduction du nombre de bandes de circulation autorisées en est un exemple. Dès lors, il n’y a pas de danger important pour ces ouvrages puisqu’ils font l’objet d’une surveillance rapprochée, de mesures immédiates et de réparations programmées.

    Les moyens budgétaires ne sont jamais conformes aux besoins. Toutefois, des moyens importants sont bel et bien là et nous les utilisons au mieux.

    Le budget 2015 octroyé à la réhabilitation des ouvrages d’art du réseau non structurant a été augmenté de 4 à 6 millions d’euros par rapport à l’année 2014, et ce, malgré les contraintes budgétaires actuelles imposées. À cela, se rajoute également une partie du budget de la SOFICO pour le réseau structurant. Il est utile de rappeler que, dans les 500 millions investis avec le « Plan Routes 1 », environ 200 millions ont été consacrés à la réhabilitation lourde de ponts du réseau structurant.

    De plus, de manière générale, rappelons que les 42 districts routiers et autoroutiers de mon administration disposent de baux d’entretien qui permettent d’assurer un entretien préventif des ponts.

    L’aspect préventif n’est donc pas négligé, comme peuvent en témoigner les moyens budgétaires qui lui sont alloués, ainsi que les inspections régulièrement menées sur les ouvrages d’art de la Région wallonne.

    Quant aux grands projets de réhabilitation, les ouvrages placés en catégorie A, dont la réparation est considérée prioritaire, font partie des premiers travaux à réaliser. Il convient de préciser que ce caractère prioritaire est attribué, soit pour des raisons de stabilité de l’ouvrage, soit pour des raisons de sécurité des usagers (risque de chute de briques, …).

    Pour rappel et pour être complet, deux gros chantiers de réhabilitation viennent de débuter. Il s’agit de l’ensemble du chantier sur le R9 à Charleroi (pour environ 28 000 000 euros), et du pont de Cheratte à Liège (pour environ 30 000 000 euros), à charge du budget de la SOFICO.

    Comme l’honorable membre peut le constater, l’ensemble des ouvrages d’art gérés par la Région wallonne est régulièrement inspecté par le Service public de Wallonie et des moyens budgétaires non négligeables sont injectés pour assurer leurs pérennités.