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La place du chauffage au mazout dans le mix énergétique

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 174 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 17/12/2014
    • de STOFFELS Edmund
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    Récemment, Informazout a interpellé les membres de la commission des pouvoirs locaux, du logement et de l'énergie et de la commission de l'environnement, sur le sujet suivant: "Le chauffage des habitations, et l'énergie en général, est un secteur économique et sociétal en mouvement. Sur le plan énergétique, notre société est confrontée à de multiples défis comme des évolutions techniques, la sécurité d'approvisionnement, des objectifs environnementaux et des fluctuations de prix. Informazout est convaincu que le mazout a un rôle important pour relever ces défis. La présence du mazout dans le mix énergétique contribue à la sécurité d'approvisionnement et à la compétitivité de notre économie. Le mazout est également un partenaire performant et fiable des énergies renouvelables. En plus, les systèmes de chauffage modernes au mazout atteignent des performances d'efficacité qui égalent les systèmes de chauffage avec d'autres combustibles. Nous constatons néanmoins que le mazout est souvent une énergie oubliée dans la réflexion sur la politique énergétique à mener."

    Si je reviens vers Monsieur le Ministre avec cette question sur le chauffage au mazout, c'est que de grandes surfaces en Région wallonne ne sont pas encore desservies au gaz naturel. Il va de soi qu' au niveau des émissions de gaz à effet de serre, le gaz naturel est plus intéressant que le mazout. Mais encore faut-il que les localités soient raccordées au réseau du gaz naturel.

    Puis-je demander à Monsieur le Ministre de me dresser un état des lieux sur cette question? Quels sont ses projets en ce qui concerne le remplacement de chaudière dans les zones sans raccordement au gaz naturel ? La philosophie de son prédécesseur voulait que le mazout soit absolument banni de toute aide au niveau de la Région. Je pense que cette attitude ne correspond pas à la réalité du terrain. Elle me semble quelque peu trop dogmatique. La conséquence est que dans ces zones il y a énormément de chaudières vétustes qui consomment de l'énergie fossile à l'excès alors que l'équipement des ménages avec une chaudière plus performante aurait comme résultat de réduire de façon drastique la consommation énergétique tout en restant, hélas, au mazout. Il s'agit de travailler sur un scénario intermédiaire dans l'attente que le territoire de notre Région soit entièrement couvert par un réseau de gaz naturel. Quelle est son analyse en la matière ?

    Monsieur le Ministre compte-t-il de manière transitoire instaurer un régime d'aides aux chaudières mazout ? Enfin, y aura-t-il à terme une couverture totale du territoire par le réseau gaz ?
  • Réponse du 21/01/2015
    • de FURLAN Paul

    Comme le dit l'honorable membre, le remplacement des chaudières de l'ancienne génération ayant un mauvais rendement par des chaudières mazout performantes permet des économies non négligeables. C’est une des solutions à conseiller lorsque le raccordement au gaz naturel n’est pas possible.

    Historiquement, les primes énergies étaient payées via le fonds énergie qui est financé par la Commission belge autonome de Régulation de l’Électricité et du Gaz (CREG). C’est pour cette raison qu’aucune prime n’avait dès lors été prévue pour le secteur du mazout, car ces primes étaient payées grâce à une redevance prélevée sur la consommation de gaz et d’électricité.

    Les primes énergies n’étant plus payées qu’en partie par le fonds énergie, l’ajout d’une prime pour les chaudières au mazout à condensation est à l’étude dans le cadre de la réforme des primes.